lundi 5 janvier 2009
Torture Garden organise les plus belles soirées de la scène fétichiste
Depuis plusieurs années déjà, je passe la nuit du réveillon de la St Sylvestre à Londres. Le rituel est immuable. Le 31 décembre, avec mon compagnon, nous traversons des rues bondées par la foule affluant en direction de Trafalgar Square pour assister au feu d’artifice, pendant que nous nous dirigeons vers Brixton. Ce quartier est devenu le siège du clubbing avec au moins deux célèbres boîtes de nuit : The Fridge et le club Mass où Torture Garden organise la plupart de ses soirées. Alan Pelling et David Wood s’inspirent du titre de l’œuvre d’Octave Mirbeau, Le Jardin des Supplices (1899) lorsqu’ils choisissent le nom de leur association fondée en 1990. Leur projet extrêmement audacieux à l’époque, consiste à réunir des artistes et des fêtards SM, fétichistes, adeptes du Body Art avec des amateurs de musiques gothiques, Electro-House, Drum n Bass, Rock n Roll, Cabaret burlesque, etc. Les premières soirées regroupent une centaine de personnes. Aujourd’hui, environ dix fois plus de participants se retrouvent tous les mois. Les grands rendez-vous, comme celui du réveillon, du Valentines Ball ou du Birthday Ball peuvent réunir jusqu’à 2500 personnes.
Le succès de ces soirées s’est tissé au fil du temps grâce à un concept qui fonctionnait déjà à la perfection dès le début. Pour satisfaire tous les publics, il y a toujours au moins quatre atmosphères différentes : une piste de danse où se succèdent des DJ de qualité, le cabaret glamour avec des musiques rétro, l’espace expérimental et un donjon dédié aux jeux SM. La philosophie des organisateurs est assez simple : ouverture d’esprit, respect des préférences individuelles de genre ou de sexe, chacun peut exprimer ses fantasmes mais nul n’est contraint de céder aux avances. Le staff très vigilant circule en permanence dans le public, ce qui permet à des femmes seules d’être présentes sans crainte. La créativité est encouragée à tous les niveaux et surtout concernant le dress code. Au-delà du cuir et du latex toutes les fantaisies sont acceptées : les uniformes, les costumes de théâtre, la lingerie et les corps nus, décorés, tatoués, percés. Les participants sont invités à donner libre cours à leur imagination.
Torture Garden a accueilli Dita Von Tease et Marilyn Manson, Ron Athey, Fakir Musafar, Lukas Zpira, Boy Georges et bien d’autres. C’est au cours des premières soirées TG que j’ai découvert la musique de Natacha Atlas ou les performances de bondage… L’adhésion d’artistes de renom à ces soirées a participé à leur médiatisation. Après des passages à la télé comme sur MTV, des articles dans la presse magazine notamment Time Out ou The Face, cette année, le Guardian a annoncé la soirée du réveillon. Malgré cette respectabilité acquise, les soirées TG demeurent les événements les plus intéressants et les plus insolents de la scène fétichiste. La clarté du message des organisateurs et l’adhésion absolue du public aux règles de bienséance créent une ambiance particulière permettant la mixité des générations, des tendances et des genres. Leur rayonnement est aujourd’hui international puisque Torture Garden organise des soirées à Tokyo, Rome, Athènes, Moscou, New York, Berlin, Zagreb, Helsinki, Amsterdam, Edinburgh, etc.
Toutes les infos en cliquant ici. Les photos sont réalisées par l'agence gruntmédia
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super, je vais passer le nouvel an à la torture garden. je m'exercerai à Paris le 20.06, merci pour ton rédactionnel !
RépondreSupprimerOui et ils en font une a Paris le 20 Juin
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