samedi 9 avril 2011
Speed dating SM
Aladin nous accueille à l’Orchidée noir où il organise ses soirée « speed dating sm » entre des hommes soumis et des femmes dominatrices. Le lieu en velours rouge et noir est agréable. A gauche de l’entrée il y a un petit salon avec un bar où l’on peut s’asseoir sur de larges canapés. Je traverse la grande salle en passant devant les esclaves déjà en scène. Chacun d’eux est dans une tenue différente, ils sont exposés immobiles. J’observe les maîtresses qui arrivent et découvrent les proies offertes. L’une d’elles prépare son matériel : martinet, fouet tressé, menottes… Un homme est allongé dans la cage qui trône en plein milieu de l’espace. J’écarte un rideau cachant un lit immense. En face, derrière une porte, le cabinet médical attend les patients. Mes amies ont occupé un coin d’où l’on peut avoir une vue d’ensemble. Heureuses de nous retrouver, nos conversations sont soudain interrompues par la voix d’Aladin qui annonce les règles du jeu.
En binôme, avec mon amie Y. nous étudions la liste qu’il a remise aux dominatrices. Chaque esclave porte un numéro. Les profils des candidats sont décrits en détail et nous donnent une première idée de leurs dispositions. Nous pouvons ajouter des commentaires et mettre une note. Je me réjouis de ce divertissement lorsqu’un homme dont la tête est recouverte d’une cagoule se présente. Nous avons sept minutes pour l’examiner. Le temps passe assez vite mais nous partageons, mon amie et moi les mêmes appréciations. Notre complicité est sans faille. Nos questions fusent, complémentaires. Commentaires sévères, plaisanteries, compliments (oui, il en faut un peu). Aux tintements d'une petite clochette, nous sommes invitées à rencontrer un nouveau candidat. Trois esclaves se succèdent : le premier a du charme mais il est trop vieux, le deuxième, jeune, plutôt novice, attaché à la croix de St André, semble plus intéressant;c’est un littéraire. Le troisième, expérimenté, a fait carrière auprès des professionnelles et recherche désespérément une maîtresse non vénale. Portrait classique. Ces hommes prêts à servir, peuvent intéresser une femme à la recherche d’un homme de ménage, d’un chauffeur, d’un livreur, d’un poète ou d’un conteur.
Nous sommes attirées par leur corps… et leur sexe, leur douleur, leurs gémissements. Nous effleurons leur dos, leurs fesses, leurs mamelons. Non, rien d’excitant.
Le quatrième esclave est à présent à genoux devant nous. Comme je commençais à me lasser, je me moque un peu de lui, j’exige qu’il baisse la tête. Je m’apprête à l’humilier. Je m’aperçois alors de son expression ludique. Mon amie lui trouve bien des qualités : peau douce métissée, corps félin, 25 ans d’âge, ahaaaa, je me rapproche.
Elle a raison, ce garçon réagit bien à mes caresses et sa peau frémit entre mes doigts. D’un signe du regard, elle m’indique l’engin qui commence à grossir. Les yeux de mon amie s’illuminent. Je demande au jeune homme de retirer ses vêtements. Mes lanières parcourent son corps. « Danse ! » Il ondule, ses yeux s’alanguissent. Et pendant que je le fouette et que je me frotte à ses fesses, son pénis ne cesse de se redresser.Nous avions oublié que le temps était compté. Soudain, quelqu’un nous demande de nous occuper d’un cinquième esclave…
A la fin du jeu, les soumis sont réunis autour de la cage et les maîtresses priées de leur accorder une dernière faveur en les fustigeant de concert. Avant de partir, Aladin nous remet une liste portant les noms des participants et leurs numéros de téléphone. Rentrée chez moi, je jette un regard sur le document. Je ne vois pas le pseudo «Soie ». Je n’ai pas cherché à comprendre. Lorsque j’ai reçu, il y a quelques jours, les illustrations réalisées en "live" par Axterdam, j’y ai repensé. Et voilà une belle occasion de faire revivre, par ce message, ma chronique dans la revue Dèmonia "Les impertinences de Mona". Cette chronique était illustrée, à l'époque de sa parution dans les années quatre-vingt-dix, par cet artiste que je n’avais jamais rencontré jusqu’à cette soirée.
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