samedi 7 février 2009
Soumise prêtée
Lorsque la porte s’entrouvre, M. aperçoit une dame qui pourrait avoir le double de son âge. Elle baisse la tête et attend d’être invitée à rentrer dans l’appartement. Un peu plus tard, masque, bandeau sur les yeux, elle suit la femme qui l’a convoquée, une amie de son maître. Celle-ci lui prend les mains un peu froides d’émotion et de peur.
Elle se tient debout, son visage penché, ses mains croisées derrière le dos. Mes yeux se posent sur ses petites bottines et remontent vers des jambes nues, un pubis dévoilé, complètement épilé, des petits seins bien ronds. Un cache-cœur noir enroulé sur la taille dessine des courbes parfaites. Si le visage est caché, le corps, dans un jeu de nudité insolente et de vêtements détournés, affiche une assurance un peu fragilisé par la situation et l’inconnu. Mes deux amies ont l’air satisfait et admiratif. Elles ne se retiennent pas longtemps pour toucher, caresser, malaxer la peau douce de cette soumise prêtée. La jeune femme est priée d'adopter des positions d’humiliée offerte. A quatre pattes, ses fesses rebondies et fermes attirent les mains des dominatrices. Le dos se cambre, le corps ondule. Des lanières s’abattent sur son corps. Sous le fouet elle tente de se raidir, on lui demande de se lâcher, de gémir. Assise sur le tapis, jambes repliées, écartées, son sexe se déploie révélant deux minuscules anneaux décorant les nymphes roses. L’esclave est ravissante. La maîtresse de maison désire se faire masser les pieds, sentir la langue de la soumise sur ses chevilles, ses jambes, sur sa vulve. M. docile, obéit aux ordres avec une grande ferveur. Soudain, elle se braque. Des doigts ont cherché et trouvé sa fente trempée. L’une des femmes la pénètre munie d’un pénis accroché à sa ceinture. La voilà cernée par deux furies en chaleur.
Appliquée à sucer et à se laisser "engoder", elle ne comprend pas que ces femmes l’écartent. Elles l’obligent à satisfaire les mamelles de leur troisième complice. Abandonnée, la tête enfouie dans la poitrine opulente, elle tente de jeter un œil du côté du couple en pleins ébats. Elle soupçonne le pénis perdu emboîté entre les cuisses de la maîtresse de maison. En effet, la femme à la ceinture s’acharne sur son amie…
Assouvies, les libertines bavardent, boivent le thé, lisent à voix haute des pages de littérature érotique, écoutent des variations de Schumann. Elle n’aurait jamais imaginé une telle situation. Prêtée à ces inconnues, utilisée pour faire bander ces dames, elle repart excitée et frustrée. En la raccompagnant dans l’entrée, je suis sur le point de l’entreprendre. Et puis, non, je décide qu’elle attendra son prochain rendez-vous avec son maître.
(Dessin de RAJAH issu de son blog Le Cercle à découvrir absolument en cliquant ici, si ce n'est déjà fait!)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Des volutes dansent debout sur le bec de la théière, pareilles au trait clair qui achèvent mes dessins. Merci.
RépondreSupprimerQue de coquines libertines dans ce milieu SM! tout à coup je me sens "voyeuse"!
RépondreSupprimerC'est moi qui vous remercie pour ces oeuvres que je savoure et apprivoise. Ils me font rêver, fantasmer. J'ai l'impression d'en connaître les personnages ou d'être certaine de les rencontrer un jour. Que d'histoires à vivre comme un voyage voluptueux et enchanteur !
RépondreSupprimerSubtil "commentaire de document" comme on dirait dans une classe de Lettres, tout en nuances mais avec ce qu'il faut de précision, dans un registre retenu mais avec la crudité raffinée propre à "faire bander" ces dames... Je ne pensais pas que cela arrivait aussi aux femmes, mais puisque vous le dites, Mona, c'est à vous que l'on a envie de rendre hommage. Avec l'espoir, peut-être, que cette participation à la fête soit sanctionnée comme il se doit par les lanières efficaces que vous évoquez? PBD
RépondreSupprimerComment interpréter la dernière phrase de votre commentaire PBD ? Je demande l'avis de mes amies!
RépondreSupprimerTouchée par cet hommage assurément...
Bonjour Mona, ton article du blog me fait beaucoup d'effet... Il m'a fait penser à la seule fois où Maud m'a présentée, pour me soumettre à deux en fait, à son amie Aurélie. Ça s'est passé toute une soirée chez Maud, dans son deux-pièces.
RépondreSupprimerAurélie est une petite brune musclée aux cheveux courts, yeux sombres, lesbienne déclarée, à la poitrine plutôt forte, épilée aux aisselles comme au pubis. Elle avait envie de me connaître à force d'entendre parler de moi et, je l'ai vite compris, parce qu'elle était jalouse de ma place auprès de Maud (qui, elle, était jalouse de P. la vie n'est pas simple). Les deux filles ne m'ont pas ménagée, me prenant à deux avant tout pour leur propre plaisir, utilisant, pour la première fois en ce qui me concerne, un gode-ceinture, instrument barbare à première vue mais qui m'a en réalité beaucoup fait jouir...
Ça a commencé de manière plutôt sage, par du champagne, des baisers et des caresses assez chastes. Puis je fus déshabillée et mes mains attachées dans le dos par un fort ruban adhésif rouge. Maud alors "fit l'article" à sa copine : ma poitrine fut soupesée, mes fesses malaxées puis frappées à la main, mon sexe fouillé par des doigts inquisiteurs. Aurélie, d'abord discrète, se fit plus entreprenante, elle prit ma tête pour m'embrasser fougueusement, fit rouler mes tétons entre ses doigts de plus en plus serrés. La caresse céda la place à une certaine douleur mais Maud avait entrepris de me lécher et je ne pouvais m'empêcher d'onduler sous ce traitement. Je fus giflée à plusieurs reprises, traitée de soubrette, branlée encore et encore.
A un moment, les deux filles ne s'occupèrent plus de moi et je dus assister à leurs ébats sans pouvoir me donner du plaisir. Aurélie sortit le gode de son sac, se l'ajusta et vint me prendre assez brutalement en m'insultant : je dois dire que j'ai adoré cela, Maud me tiraillant les bouts de seins. Je dus ensuite les lécher plusieurs fois, l'une et l'autre me tenant la tête pour se faire sucer, Aurélie insistant pour que je rentre ma langue dans son anus.
Le moment le plus difficile fut la longue flagellation qu'elles m'infligèrent, l'une puis l'autre, en m'obligeant à rester à quatre pattes. Jamais, même par P., je n'avais eu les fesses aussi rouges aussi longtemps. J’ai quand même joui deux fois durant cette après-midi et je me remémore parfois ces scènes lorsque je suis seule... C'est le cas je dois te le dire : simplement en écrivant cela, tu peux aisément imaginer l'état de ma petite culotte (parme) mise propre et sèche ce matin...
Bravo pour ton blog, qui me perturbe un peu mais m'excite. J'imagine que tu ne l'écris pas non plus en restant froide... Je t'embrasse et rêve, parfois, de toi. S.
Chère S.,
RépondreSupprimerJe ne suis pas du tout « froide » quand je vis ces situations que je décris dans le blog. Quand j'écris, je suis plutôt excitée par les mots, l'idée d'exprimer au mieux le plaisir que j'ai ressenti et si cela te fait de l'effet, je considère que j'atteins mon but !
Je t'embrasse,
Mona.