dimanche 30 novembre 2008

SM ou BDSM ?

Je me demande jusqu’à quel point il est important de faire la distinction entre SM (sadomasochisme) et BDSM (Bondage et discipline, sadisme et masochisme). Ces deux acronymes me semblent recouvrir les mêmes pratiques. D’après les explications de Wikipédia d’où sont issues ces informations, « le SM est une pratique sexuelle consistant à utiliser la douleur, la domination ou l'humiliation dans la recherche du plaisir » et « il ne faut pas confondre BDSM avec sado-masochisme». La notion de douleur serait moins présente dans le BDSM.

Je m'interroge à propos de ces affirmations. La notion de douleur est très subjective - une personne ligotée peut ressentir une forme de douleur - Rajouter à SM le bondage (ligotage) et la discipline n'est-ce pas superflu ? Il me semble que le mot sadomasochisme réunit toutes les pratiques de domination et de soumission qu’elles soient physiques ou psychologiques, verbales ou non verbales ainsi que toutes les formes de contraintes. L'élément de base incontournable qui fait la différence avec le sadisme et le masochisme ordinaires, au sens où on l’entend dans les faits divers, demeure le consentement mutuel entre les partenaires. Je rajouterai : avec une dimension érotique accompagnée ou non de relations sexuelles.

Pourtant et malgré cette condition, la frontière se révèle très ténue. Elle l’est d’autant plus que les sentiments entrent en jeu induisant des rapports de dépendance, des tensions entre demande et frustration, des chantages affectifs ou matériels. Quelquefois, l’ambiguïté dépasse les rôles de chacun et la frontière entre jeu érotique et réalité quotidienne s’estompe. Une limite est franchie lorsque la relation d’amour renverse les rôles. On ne distingue plus dans ce cas l’esclave du maître ou de la maîtresse. Sans développer des considérations psychanalytiques, rappelons que le couple sadisme-masochisme associé aux notions d’activité-passivité constituent d’après Freud les caractères fondamentaux de la vie sexuelle du sujet. Qu’est-ce qui détermine alors la limite entre les deux niveaux si ce ne sont les règles du jeu (même quand maîtres ou esclaves tentent de les transgresser), l’esthétique, une certaine dimension théâtrale? Autrement dit, la distance, la position méta (clin d’œil à mes amis coachs!), la capacité des partenaires, quelque soit leur rôle, à dire « stop ».

1 commentaire:

  1. J'ai trouvé votre site en recherchant selon des critères qui me sont passionnés : l'art, le sexe, le BDSM ...
    Je crée des dessins d'un genre particulier, puisqu'ils résultent d'une vision humoristique du BDSM, et vous ne trouverez quelques-uns sur mon blog (lien ci-dessous).
    Vous y trouverez un article sur l'articulation entre épreuve physique, la relativité de la douleur et soumission mentale ...
    Nous pourrions alors échanger nos liens.

    Avec mes sincères salutations,

    Sophya
    pour partager ma différence : http://sophya.over-blog.net

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