dimanche 27 décembre 2009

La Playnight, enfin une soirée sexe entre femmes à Paris !


En ce moment, les soirées fétichistes, sm, bdsm, battent leur plein. Au cours de ce dernier mois de l'année, on pouvait sortir toutes les semaines, rencontrer les plus fameuses domina et une ribambelle de soumis latexés. Il était possible de faire des mondanités sm, d’assister à des shows de croiser des starlettes rêvant de poser pour un photographe à la nuit Dèmonia ou de se faire aborder par des hommes «qui ont envie d’essayer» à la Nuit élastique. Les réunions de couples sont régulières à Cris et Chuchotements et d’autres labels du genre Fétish in Paris tracent leur bout de chemin. En principe, on a l’embarras du choix, et pourtant… refroidie par les mésaventures et l’ennui éprouvé ces derniers temps dans les soirées où j’ai été, je finissais par me croire blasée lorsque, arriva la Playnight !

J’ai décrit ici la deuxième édition du 26 juin dernier. Comme la majorité des participantes et des trans présents ce jour-là, nous attendions avec impatience l’annonce de la prochaine soirée. Celle-ci eut lieu samedi 5 décembre et le succès était une fois de plus au rendez-vous. Depuis longtemps certaines ont tenté d’organiser des soirées sexe réservées uniquement aux femmes. Il y a une dizaine d’années, il y eut quelques tentatives prometteuses au Bar Bar (premier bar sm de Paris, disparu à présent) et au Dépôt (boîte gay) mais ces expériences ne firent pas long feu. En France les butch ou dyke de l’époque étaient pour la plupart farouchement anti-sexe et il fallut attendre l’arrivée d’une nouvelle génération de jeunes filles, "les vingt/trente ans" pour que la mentalité des lesbiennes change vraiment. Ouvertes à des réflexions positives sur le rôle des pratiques sexuelles diversifiées, elles se sont appropriées des formes de représentation et des jeux honnis par les générations précédentes qui y voyaient le signe de la manipulation masculine. Profitant d'un contexte particulièrement favorable et forte de sa propre expérience en organisation d'événements, Flozif (sur la photo) entourée de quelques proches réussit là un exploit.

Pour la troisième fois, une centaine de femmes et de trans se retrouvaient au Banque Club. Les diverses performances faisaient monter l'excitation. J'assistais à un premier tableau montrant un trans boy dominé par une trans female qui l'attachait à une croix de St André et qui se faisait pénétrer par le gode ceinture de son esclave. Je n'ai pas vu la deuxième perf mais j'ai participé à la fessée collective où ma soumise prenait place parmi les victimes pour recevoir la fessée, le martinet ou la cravache avec d'autres volontaires aux croupes découvertes. La scène organisée par Fred, était très excitante et les esclaves offertes ne manquaient pas de résistance. Avec quelques fouetteuses, je comparais, commentais, caressais ces chairs fermes, ces corps pliées attendant la sanction. Les spectatrices observaient d'un oeil intéressé et certaines n'hésitèrent pas à se joindre à nous. Les réjouissances démarraient dans une ambiance exceptionnelle...

2 commentaires:

  1. "comme la majorité des participantes et des trans présentes": expression un peu maladroite je trouve... les trans ne sont pas des participant(e)s?

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  2. Merci pour la remarque, l'accord est corrigé !

    J'imagine que vous étiez à la Playnight ce soir :-)

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