lundi 24 novembre 2008

Stage BDSM à Bourges

Avant de connaître Félix Ruckert, je ne me serais jamais imaginée participer à un stage SM. J’avais adoré Secret Service, présenté à la Ferme du Buisson en février 2005. Ce spectacle/performance m’avait révélé une expérience nouvelle qui rassemble des danseurs et des spectateurs unis dans un même espace temps dans une incroyable danse sadomaso. J’avais alors vibré de me retrouver les yeux bandés livrée à des bras inconnus. Je n’étais pas la seule parmi mes amis participants, expérimentés ou novices en pratique sadomasochiste, à éprouver cette émotion ce jour-là. Nos échanges avec le chorégraphe furent intenses. Par la suite, l’idée de participer à ses ateliers à Berlin ne m’a pas quittée. Le temps a passé et me voilà, entraînée à Bourges le week-end dernier, pour son premier stage BDSM en France organisé pendant trois jours par l’association Emmetrop.

Le groupe est composé d’une vingtaine de personnes à majorité féminine. Des étudiants ou diplômés de l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Bourges, des organisatrices, quelques parisiens, artistes, queer et/ou adeptes de sadomasochisme.

Dès le premier jour, malgré les réticences, des soupirs et des gémissements provoqués au cours de certains exercices d’initiation stimulent l’attente et le désir. Je découvre le sublime tatouage recouvrant le dos de ma partenaire de jeu. Notre «maître» du moment m’intime l’ordre d’en lécher les pétales et il n’hésite pas à fouetter les plantes des pieds de la novice. Le jour suivant, mes compagnons ne sont plus là et le groupe s’est rétréci mais ceux qui restent ne manquent guère de créativité. Je me revois penchée à la demande de ma jeune «maîtresse», entrain de transvaser de l’eau d’un verre coincé entre mes seins dans un autre posé sur le sol, tout en lui parlant de Pasolini, de Sade et d’ondinisme.

A un autre moment je subi la cire de bougies, le martinet et une petite cravache cinglante. Mon plaisir n’est pas feint même si, par expérience, je sais combien je suis mauvaise soumise. Le troisième jour, nous sommes une petite dizaine. Trois petits groupes se forment. Je retrouve ma posture de domina et je me charge d’une esclave qui a eu comme d’autres au cours de ce stage «la révélation». Je m’occupe d’elle avec le souci de renforcer la tension. Autour de moi, une femme presque nue est encagoulée, une autre est manipulée par sa maîtresse comme une poupée ; enfin, juste avant de ranger, de partir, je vois Félix Ruckert faire une démonstration en cuissardes vernies, petite jupe et perruque (je rêve ?!) la magie opère jusqu’à la dernière minute.

Je n’ai pas résisté à raconter un peu de ce que j’ai vécu ce week-end. Je ne sais pas si mes camarades liront, s’ils auront envie d’écrire aussi. En tout cas, les commentaires leurs sont particulièrement ouverts…

4 commentaires:

  1. quel délicieux souvenir que ta jubilation à suivre mes ordres... dans l'impatience de suivre les votres...
    baisers
    mel

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  2. ...curieuse de savoir qui se cache derrière cette pseudo signature...

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  3. ....Un week-end qui me fait rêver et même regretter de ne pas avoir pu/ou OSER venir : toutes ses femmes/"rivales "Queer.... pour Félix R....!!!pourtant j'ai un souvenir INTENSE de cette fameuse soirée à La ferme du buisson....et du retour dans la voiture et.....mais c'est " sévices secrets" bien entendu!.....un clin d'oeil à Toutes et bien sur j'admire ton analyse du travail de C.Corringer.....dont j'apprécie le travail et la recherche....

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  4. ...bien sûr, mél, y'en a qu'une !

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