dimanche 14 juin 2009

Dominas attachées




Les ateliers bondage de Paris-Munch, réalisés en général par Phil, sont apparemment bien rodés. Les participants arrivent au studio de Montreuil avec une bouteille, du fromage ou des chips à mettre sur la table commune pour boire un verre avant de s’atteler à l’art du bondage. En ce week-end de juin de la semaine dernière, un maître des cordes, Matthias Grimme, grande star en son pays l’Allemagne, en compagnie de son amie Nicole, nous réservent quatre heures d’initiation. Mes camarades d’atelier m’apparaissent ce jour-là plutôt concernés par le BDSM. Y’a-t-il quelque novice dans ce cercle de femmes et d’hommes de tous âges? Comment s’en rendre compte? Le bondage est devenu aujourd’hui une porte d’entrée esthétique et accessible à de nombreux curieux.



Ça n’était pas le cas au début des années quatre-vingt-dix lorsque je tombais sur les images de Nobuyoshi Araki inconnues à ce moment-là du grand public. Je feuilletais alors un numéro du magazine Domina réalisé à l’époque par un jeune homme auquel il serait enfin temps de rendre hommage, qui, sous le pseudo de Kyle Rise, présentait des artistes dont le travail avait un lien avec le sadomasochisme. En ce temps-là, finalement pas si éloigné que cela, ces photos avaient un goût de secret et d’interdit. Autant je savoure aujourd’hui de les revoir sur les blogs des amateurs de BDSM, autant les trouver sur les rayons des solderies m’attriste.



Pour en revenir à l’atelier du samedi 6 juin, me revoilà en tenue décontractée écoutant avec attention les leçons de notre maître du jour. Il nous explique que cette tendance à pratiquer le bondage de la part de personnes non initiées au BDSM, entraîne une certaine négligence des règles minimum de sécurité. Les amateurs néophytes s’imaginent pouvoir reproduire les figures de bondage trouvées dans les magazines ou sur les sites Internet sans se douter des précautions nécessaires à prendre.

Nous passons rapidement à la pratique et, une fois de plus, je me retrouve attachée, les cordes m’enserrant les bras, la poitrine, mes yeux rencontrant le regard complice d’autres « victimes » des liens. Et peu à peu, exactement comme cela se produisit lors de ma première expérience, je me relâche et me détends, les palabres autour de moi s’éloignent. A mesure que le temps passe, je me délecte à me faire manipuler.



Mon amie, Y., s’entraîne sur une trans d’au moins 30 cm de plus qu’elle obligée de se mettre à genoux, ce qui me paraît tout à fait normal puisque mon amie est domina. Un peu plus tard, je me frotte les yeux : mon amie se trouve à son tour non seulement liée, mais suspendue. Et le commentaire du jeune homme qui s’amuse de cette situation de nous voir dans une telle position arrive bien à propos… non, ce n’est pas souvent qu’il nous verra ainsi heureuses d’être contraintes et attachées !

(Photos de haut en bas : Nicole et Matthias Grimme réalisant une démonstration en début d'atelier, une participante attachée par Nicole avant d'être suspendue et enfin, mon amie Y. manipulée par notre nouvelle complice trans)

7 commentaires:

  1. Bravo de compléter ton Blog de si bon matin, j'attendais impatiemment tes résumés de cette très belle séance, et oui j'ai découvert "le lâcher prise" d'être attachée.....par une soumise trans en plus, charmante et drôle.....je me demande si je ne vais pas faire un peu d'entrainement/corde plutot qu'un ciné ce dimanche!.....bises complices et MERCI

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  2. Bonjour Mona,

    Je suis d'un peu loin les évènements parisiens mais je consulte ton blog régulièrement, où je trouve quelques échos de P. parfois... avec lequel je n'ai plus guère de relation.

    C'est mon anniversaire aujourd'hui, un quart de siècle déjà! Ma vie a pris une autre direction depuis quelques mois, je ne le regrette pas mais sache que tes écrits me touchent, au point souvent de faire renaître quelques envies "peu convenables", de tes lèvres et de tes mains.

    Comme en ce moment où je suis seule et où je pense à toi avec un doigt glissé très bas en relisant le passage où tu proposais de me fouetter amoureusement. Pardonne cette audace s'il te plaît et vois-y le regret que nous nous soyions manquées lorsque j'étais à Paris et avec P.

    S.

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  3. Ma chère S.,

    Comme je suis touchée de ton message le jour de ton anniversaire... tu me confies tes émotions et tes pensées intimes, je te réponds par mail... mais j'aimerais te dire ici que peut-être, oui un jour, qui sait, nous aurons l'occasion de nous rencontrer et de jouer ensemble !

    Je t'embrasse affectueusement et sévèrement aussi

    Mona.

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  4. Ca donne envie d'aller dans cet atelier de bondage !

    et cela me rappelle un certain après-midi d'automne 99, où j'étais invitée à me rendre dans un lieu, découvrir, troublée, Nawashi Murakawa, la poésie vive de son jeu de cordes ...et où je me sentais observée sans trop savoir de qui de quoi... sourire

    S*****

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  5. Bonjour Mona,
    Je me permets de poster un commentaire sur ton blog, bien que nous ne nous connaissions pas. PBD, que tu connais, est mon maître, et il m'a beaucoup parlé de toi. J'ai pu parcourir ton blog et j'ai trouvé certains passages très, très excitants. C'est lui qui m'a soumis cet après midi, et il m'a ordonné de t'écrire. Voici les règles auxquelles je suis soumise : je n'ai pas le droit de me laver, et en ce moment même, je ne porte pas de culotte, comme il me l'a demandé. Il m'a écrit des messages toute la journée, dans lesquels il me racontait ce qu'il pourrait me faire, et cela m'a fait mouiller comme jamais, mais je n'ai pas du tout eu le droit de me toucher (contrairement à lui!). Je suis vraiment trempée, et je mouille encore, rien que d'écrire ces mots, d'ailleurs. C'est donc dans un état d'excitation assez féroce que je t'écris ces quelques lignes, avec une furieuse envie de sucer, de lécher, de me faire prendre, bref... Heureusement, il m'a permis de me toucher la chatte, en ce moment même, en t'écrivant. ce que je suis en train de faire, d'ailleurs.
    J'espère pouvoir peut être te rencontrer, et si tu le souhaites, j'aimerais t'être soumise, en sa présence.
    à bientôt?
    Bonne soirée,
    SBB

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  6. Bonjour Mona, quelle surprise de lire ce texte ce matin émanant de SBB!
    Je constate que nous sommes de plus en plus nombreux(ses) à suivre avec intérêt, voire passion ce que tu écris.
    SBB débute dans cet art de la Soumission avec brio. Suite à venir bientôt j'espère, es-tu à Paris cet été?
    Je t'embrasse,
    PBD

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  7. Si mes écrits peuvent donner des envies de vivre l'érotisme sm à mes lecteurs, j'en suis ravie... A bientôt!

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