mardi 21 avril 2009

Nue sous son imperméable




Elle s’assoit en face de moi au café où je lui ai donné rendez-vous. Nous parlons de sa vie, de son maître, je lui parle un peu de moi. Nous ne nous connaissons pas beaucoup et j’ai envie de la découvrir. Je l’ai convoquée en lui demandant d’être nue sous ses vêtements, elle me dit qu’elle est nue sous son imper. A cette idée, je m’enflamme. Nous quittons le bistrot. En début de soirée, en ce mois d'avril, il fait jour. Le temps est doux, la lumière magnifique. Dans la rue passante je ne résiste pas à glisser ma main dans la fente de son vêtement. Je frôle ses fesses rebondies. Grande, mince, perchée sur ses escarpins, elle a belle allure et je remarque que des hommes la regardent. Je n’ai pas le temps d’imaginer ou de provoquer des situations obscènes. Nous arrivons à l’adresse prévue. Dans l’ascenseur je dévoile ses seins, je les malaxe, j'attrape son corps et je caresse ses cuisses. Devant la porte de l’appartement où nous sommes attendues, je lui pose un bandeau sur les yeux.

A sa vue, mon ami impatient l’introduit dans le salon et pendant qu’il l’examine, je me sens fougueuse et je réprime le désir de la prendre sans attendre. L’esclave est troublée, elle a peur. L’homme la renverse sur ses genoux, la fesse, la palpe, elle tremble, je la rassure. Puis, à mon tour je l’allonge sur le canapé et je la fouette avec un martinet, je lui attache les chevilles, les poignets, mon ami la cingle. Elle gémit et je l’enjoins de gémir encore. Je m’assois sur son visage. Elle me régale de sa langue chaude et douce. Je m’excite en n’ayant qu’une idée, celle d’enfiler mon gode-ceinture. Je la pénètre, Je l’embrasse, je lui mords la pointe des seins, je relève ses jambes, m’enfonce le plus loin possible. Son souffle se transforme en larmes à travers le bandeau. Elle dit qu’elle jouit, elle murmure des mots étranges.

Mais je n’ai pas fini d’abuser de la soumise prêtée. Je la mets à quatre pattes et j’invite mon complice à l'astiquer pendant qu’elle me lèche. Je la tiens par les cheveux et elle jouit encore. A nouveau fustigée, ses lamentations m’affolent. Je demande à mon ami de lui faire l’amour. J’observe l’ondulation de leurs corps lisses, je m'exalte de ses soupirs, je promène les lanières du martinet sur leurs courbures avant de les lancer sur les fesses musclées de l’homme en rut. Je le fouette de plus en plus fort jusqu’à ce qu’il débande, qu'elle pleure et que je m’épuise.

(Le dessin est de Rajah dont l'univers érotique m'inspire intensément...)

4 commentaires:

  1. J'admire!
    Comment en peu de lignes réunir trois personnages, des émotions et des gestes décrits avec une précision parfaite?
    Quelle belle harmonie au final: on croit entendre souffles ou gémissements et voir les regards intenses s'échanger...

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  2. C'est particulièrement gratifiant d'avoir une lectrice de votre qualité Aurora... décrire ces moments d'intimité s'avère assez périlleux. Merci de vos encouragements. Une belle journée s'annonce !

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  3. "Je m'asseois sur son visage" dites-vous à propos de cette Soumise aux poignets et chevilles liés, qui va être prise et fustigée. Pourquoi cette image m'émeut-elle à ce point?
    Peut-être parce que S*, à force de vous lire ici, revait de vous être livrée de la sorte, entre douceur et sévèrité, et que ce texte me fait, à nouveau, penser à elle?
    Merci Mona, continuez s'il vous plaît, PBD

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  4. Une femme amoureuse est prête à tout (ou presque) pour son maître, en effet...

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