samedi 4 juillet 2009

Touch me à la Playnight


A l’heure où le taxi me conduit vers le Banque Club ce vendredi 26 juin, il est presque 22h30 et la lumière du jour est encore flamboyante. Les rayons du soleil filtrent à travers les arbres de l’avenue Matignon. A ce moment-là, je me détache du quotidien. J’oublie ma journée laborieuse et je me coule dans des pensées voluptueuses. Je distingue des portes d’hôtels particuliers, ouvertes sur des jardins touffus et discrets. Des invités sont sans doute attendus et je me dis que leurs réunions en apparence bon chic bon genre pourraient se transformer à certaines heures… je n’ai pas le temps de fantasmer que je me retrouve à la porte de la boîte homo où est organisée la deuxième Playnight « Sex party hot et décalée pour Grrrlz, lesbiennes, trans’, freaks et créatures qui veulent bien sortir des sentiers battus et s’encanailler ! ». A l’entrée, Catherine Corringer tient la caisse et Wendy Delorme vêtue d’une jolie robe noire en satin années cinquante, reçoit, ses épaules tatouées en couleur. Elle est ravissante. Cette fille à succès possède une gaieté communicative, le sens de l’humour et elle a toujours l’air de s’amuser. Je salue quelques personnes et me dirige vers les escaliers conduisant aux backrooms. J’ai hâte de découvrir les lieux et je ne suis pas déçue. A l’étage au-dessous il y a un chevalet et des banquettes , plus bas encore, des cabines, une croix de St André, des accessoires sm. Je remonte vers le bar où de nombreuses créatures s’agglutinent. Un verre à la main, assise face à l’écran, je regarde des films porno lesbiens assez excitants. A mes côtés les looks masculins prédominent mais je remarque deux jeunes demoiselles en tenues identiques : jupes, chemisiers, lunettes, trois rangs de perles blanches. D’autres ont adopté le cuir, le vinyle, la minijupe ou les paillettes. Lorsque Fred et Miss Violette, initiées aux cordes, réalisent des bondages sur leurs victimes consentantes, je m’impatiente et commence à regarder l’heure…

Dans le brouhaha, on m’annonce l’arrivée de ma soumise. Apparemment elle a obéi aux ordres; en effet le bouquet de roses rouges est bien parvenu à Flozif, l’organisatrice de la soirée. La femme, qui avait pour mission de l’accueillir, me guide auprès d’elle. La soumise est debout sur le pallier en bas du premier escalier. Elle a un bandeau sur les yeux, elle attend frémissante. Avant de m’approcher d’elle, je me sens envahie par des émotions maintes fois éprouvées. En une fraction de seconde défilent dans ma mémoire des quantités de soirées où nous avons été ensemble depuis douze ans que je la connais. Je croyais ces rendez-vous révolus. Et pourtant je la retrouve égale à elle-même. Elle me plaît toujours autant. J’aime sa silhouette gracieuse, sa rousseur claire, sa manière de se maîtriser attendant de se lâcher dans la douleur. J’attache un collier de chien à son cou, je dégage ses seins, elle est exhibée aux regards des curieuses qui descendent peu à peu et s’installent sur les banquettes. Quelques vociférations m’attirent vers l’assemblée réunie autour d’une garçonne fouettée « pour rire » (ou qui rit pour cacher son excitation !) Ma soumise est à mes pieds, je remonte sa petite jupe en cuir, Je la fesse gentiment lorsque ma blonde complice nous rejoint m’invitant à la suivre. A l’étage inférieur nous installons l’esclave sur un petit rebord où elle peut s’asseoir ou s’adosser selon nos envies. Nous la dominons à deux. Des femmes se pressent autour de nous, observent, commentent. Avec un rouge à lèvres sombre, je trace au-dessus de ses seins et sur son dos « touch me ». Le message ne tarde pas à attirer des mains inconnues, des lanières sévères. Je la fouette de plus en plus fort pour provoquer ses gémissements et ses supplications. J’exige d’entendre le mot «pardon» plusieurs fois. Elle reconnaît sa faute! Je pose des pinces sur ses mamelons et sur son sexe. Les nanas la caressent, la fouillent, la mettent à quatre pattes. Je les invite à s’entraîner sur ses fesses pendant que j’enserre sa tête entre mes chevilles. Elle est piétinée par des talons, des bottes, des rangers. Après une courte pause, je la traîne par les cheveux dans une cabine obscure repérée avant son arrivée. Là, je lui ôte son bandeau et je lui demande de se laisser peloter par les mains tendues à travers les trous de la cloison. A genoux, à mes pieds je lui ordonne de me lécher. Des femmes se sont approchées, un corps sensuel et ferme se frotte à moi, je jouis dans leurs bras.

L’ambiance était exceptionnelle. Il est très difficile de réussir une soirée sexe entre femmes… Flozif et ses amies ont gagné leur pari. Espérons que l’aventure se poursuive avec le même succès ! Une Playnight 3 est prévue dès la rentrée, elle sera réservée aux femmes et aux trans uniquement.

4 commentaires:

  1. Votre petit scénario au sein de la Playnight 2, très bien écrit, on s'y croirait ! Ce récit me fait voyager.
    Je suis content d'avoir lu un récit aussi descriptif car je me demandais ce qu'il s'y passait, à ce genre de soirée, et si c'était aussi explicite que ce qui est écrit sur le flyer ou si... Apparemment, la soirée tient ses promesses.

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  2. ma chère Mona, cette dernière soirée avec toi m'a beaucoup marquée .
    Je tremblais d'émotion en arrivant, j'avais peur d'être mal à l'aise et de ne pas réussir à me détendre... j'ai attendu devant le 23 avec mon bouquet attirant l'attention d'un groupe de personnes , elles m'ont indiqué où se trouvait Flo ...
    on m'a mis un bandeau et je t'ai sentie approcher .....
    des marches, peu de lumière, je me suis laissée guider et j'ai retrouvé mes sensations premières...contre le mur, j'aurais voulu bander tous les muscles de mes bras et de mes jambes, que tout soit saillant et bombé...Je cherchais où m'accrocher. J'entendais des bribes de conversation, des bouts de phrase, des cris, parfois ta voix. J'ai aimé les coups sur mes fesses, mes hanches, mes seins, tes jambes m'enserrer la nuque, demander pardon.
    et puis des femmes inconnues, me griffant, me lacérant avec un plaisir évident, j'en ai tiré moi-aussi beaucoup de plaisir. L'une donnant des conseils à l'autre.
    J'avais envie que tout le monde me voit, me regarde me tendre, me courber, me soumettre.
    c'était bon d'être à ton entière disposition, traînée par les cheveux, allongée par terre salie par vos talons.....
    Deleuze écrit : " Le moi masochiste n'est écrasé qu'en apparence. Quelle dérision, quel humour, quelle révolte invincible, quel triomphe se cachent sous un moi qui se déclare si faible? (...) "
    hum! cette soirée provoque en moi bien des interrogations mais qu'une seule certitude : je n'ai envie d'être soumise qu'avec toi!

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  3. Chère Mona,
    Je me permets de t'écrire à cette heure tardive parce que je viens de recevoir un ordre de mon maître. Il m'a demandé de te raconter ce qu'il me faisait subir cette nuit. J'ai dû m'attacher une cordelette autour de la taille, et la faire passer entre mes jambes, en la serrant très fort, de manière à ce que la corde scie bien ma chatte. Et je dois passer la nuit comme cela. C'est très mouillant, mais aussi très frustrant puisque la corde frotte sur mon clito, et je ne peux même pas me toucher.
    En espérant peut être, un jour, une rencontre réelle,
    SBB

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  4. eh bien, tu fais fantasmer même si tu dors parfois
    seule !!! bises

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